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Relations scolaires : enseignement spécialisé

Les faits

Diagnostiqué dyslexique et dyspraxique alors qu’il est en maternelle, différents moyens sont mis en oeuvre pour aider Y. à surmonter ses difficultés tels que des logopèdes, une ergothérapeute et un maître en psychomotricité. Il suit toutes ses primaires en enseignement spécialisé où les psychologues décrètent qu’il n’est pas prêt à présenter le C.E.B. La maman, Mme R., décide sur cette base d’inscrire son fils en enseignement secondaire spécialisé.

Mme R. fait part des nombreuses formes d’incompétence de la part du personnel de l’école dans laquelle son fils est inscrit, vis-à-vis des élèves ou des parents. Elle espère que sa plainte permettra au pouvoir organisateur d’ouvrir les yeux sur l’établissement où son fils est inscrit.
La directrice est apparemment sujette à une enquête pour harcèlement envers les professeurs. Mme R. n’est pas au courant : elle l’apprend, comme beaucoup, par les médias. La directrice est écartée pendant six mois pour ensuite réintégrer son poste sans que les parents n’en soient avertis. La réclamante estime qu'il est crucial que les parents soient informés, car il en va de la compétence mentale des professeurs.

Le fils de la réclamante a donc très peu de cours cette année étant donné qu'après la réinsertion de la directrice, les professeurs ont fait plusieurs arrêts de travail. Cela n’a rien changé et les parents n'ont toujours pas été mis au courant de l'évolution de la situation. L’école fait preuve d'un manque de communication.

Son fils a fait l'objet de plusieurs absences injustifiées, alors que ses absences ont toujours été justifiées. Le secrétariat dit avoir perdu les documents. Le fils de la réclamante est donc à la limite de devenir élève libre alors qu'il a toujours fourni des justifications. Mme R. a d’ailleurs reçu plusieurs lettres pour des retards et des retenues, le jour-même de ces retenues. Le personnel administratif accuse un manque criant de compétence : la responsable de la gestion des abonnements scolaires pour les transports en commun, commande systématiquement beaucoup trop tard. Son fils s'est donc retrouvé comme d'autres sans abonnement pendant deux mois et quand il le reçoit, fin octobre, il est daté au 1er septembre. Aucun remboursement n’a été prévu pour les titres de transports que la réclamante a dû fournir : ce problème se produit systématiquement chaque année. Concernant l’économat, jusqu'à l’année dernière Mme R. recevait chaque mois une facture pour les repas chauds.

Depuis septembre 2019, cependant, plus rien. Elle paie donc à l’aveugle, puisque son fils doit manger, mais elle ne reçoit aucune information sur ce
qu'elle paie vraiment.

Mme R. n'a pas non plus été informée du changement d'heure du début des cours (de 8h20 à 8h10), ce qui entraîne que son fils, habitant à plus d'une heure et demie de l’école arrive systématiquement en retard de quelques minutes.

La goutte qui fait déborder le vase est l'absence de gestion du confinement. Le jeune n’a reçu aucune information concernant ses cours ou la reprise de ceux-ci. La réclamante a envoyé des courriels à l'école, qui répète attendre des nouvelles de la hiérarchie. En attendant, son fils n’a rien fait pendant trois mois : aucun cours à distance, aucun travail, aucun suivi. Elle ne sait pas, de ce fait, ce qu'il va advenir de son diplôme. Mme R. saisit enfin le Médiateur.

L’intervention du Médiateur

Quelques jours plus tard, la réclamante nous demande de ne pas donner suite à sa réclamation. Son fils ne fréquentera plus cet établissement l’année suivante.

L’issue de la médiation

Le Médiateur ne pouvant se saisir spontanément d’un dossier a donc clôturé celui-ci.


Photo d'illustration

Attention : chaque cas évoqué ne peut pas nécessairement être généralisé à d’autres situations. En effet, quand il traite une réclamation, le Médiateur examine la situation concrète et prend en compte les arguments invoqués et les pièces probantes apportées.